Sur une décision de justice prise par la Cour constitutionnelle, le ministère sud-africain des Affaires intérieures, qui est notamment chargé de la gestion de l’immigration, devra procéder à la réouverture d’un bureau d’accueil des demandeurs d’asile. C’est depuis 2011 que ce dernier avait été fermé.
Tout a commencé en 2012 lorsque la communauté somalienne de Port Elizabeth en Afrique du Sud, soutenue par divers organismes de défense des droits des réfugiés, a initié une procédure visant l’annulation de la fermeture de ce bureau. Pour rappel, l’Afrique du Sud disposait de six centres d’accueil des demandeurs d’asile en début 2011. Mais, les autorités avaient décidé, à l’époque, d’en fermer trois, en l’occurrence ceux de Johannesburg, du Cap et de Port Elizabeth. Ce qui a mis à mal les réfugiés, tenus de se rendre personnellement dans les centres dépendant du ministère des Affaires intérieures pour faire valoir leurs droits.
Dès l’année suivante, des actions ont été intentées en justice dans le but de contraindre l’Exécutif sud-africain à revenir sur sa décision de fermer le bureau de Port Elizabeth. Et, par deux fois, la justice a donné gain de cause aux ONG, concluant que la fermeture de ce centre était illégale et mettait en difficulté les demandeurs d’asile. En réaction, le gouvernement sud-africain a tenté de gagner du temps en s’engageant à ouvrir un autre bureau à proximité de la frontière zimbabwéenne. Un projet resté lettre morte jusqu’à présent.
Entre temps, la Cour constitutionnelle, saisie du dossier, a confirmé la décision prise par la Cour d’appel de contraindre les pouvoirs publics à procéder la réouverture du centre d’accueil des demandeurs d’asile de Port Elizabeth. Pour la plus grande satisfaction des organismes de la société civile.