Le site Wikileaks a publié le 16 mars dernier, des e-mails de l’ancienne secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, révélant un accord ultra secret conclu par le régime algérien avec un groupe terroriste, incitant ce dernier à nuire aux intérêts du Maroc.
Selon Wikileaks, un échange d’e-mails en janvier 2013, entre Hillary Clinton et Sidney Blumenthal, ex-Conseiller spécial du président Bill Clinton et confident de longue date de l’ex-première dame, confirme l’existence de l’accord secret en question, conclu entre l’armée nationale populaire algérienne (ANPA) et le groupe terroriste «Les Signataires par le sang» de Belmokhtar, dont l’un des objectifs est d’attaquer les intérêts du Maroc dans son Sahara dit Occidental.
Cet e-mail confidentiel intitulé «Derniers rapports du renseignement français sur la crise des otages algériens» qui compromet les institutions de l’Etat algérien, a été émis dans le sillage de l’attaque et la prise d’otages sur complexe gazier Ain Amenas en Algérie. L’attaque revendiquée par le groupe Belmokhtar, s’était soldée par la mort de 40 employés de dix nationalités et 29 djihadistes.
Selon une source très sensible, ajoute Wikileaks, des individus ayant accès à des officiers des services de renseignements extérieurs français (Direction générale de la sécurité extérieure – DGSE) travaillant au Mali et en Algérie durant la crise des otages à Ai Amenas, «ont déclaré en privé que le gouvernement algérien du président Bouteflika a été surpris et désorienté par les attaques» du groupe Belmokhtar contre le site gazier d’Aïn Amenas, malgré l’accord secret conclu après le kidnapping en avril 2012 du consul algérien à Gao (Mali). En vertu de cet accord, le groupe de Belmokhtar devait concentrer ses opérations au Mali et occasionnellement, avec les encouragements du DRS (renseignement militaire) algérien, s’attaquer aux intérêts marocains au Sahara occidental, est-il écrit dans l’email reçu par Hillary Clinton.
Ces nouvelles révélations vont surement compliquer davantage les rapports déjà tendus entre les deux voisins marocain et algérien en raison du soutien algérien aux revendications indépendantistes du Front Polisario. Elles viennent aussi confirmer que le pouvoir algérien est directement impliqué dans le conflit du Sahara et ne lésine pas sur les moyens pour mettre en difficultés le voisin marocain.