Au moins 55 personnes ont trouvé la mort dans un attentat au camion piégé perpétré jeudi contre un centre de formation des forces de l’ordre à Zliten dans l’ouest du territoire libyen.
Un kamikaze a actionné, à 8H30 locales, des engins explosifs dans un camion-citerne servant au transport d’eau en ciblant un centre de la police alors que des gardes-côtes y étaient en pleine formation, a confié à la presse une source de la sécurité de Zliten. La même source a d’abord parlé de 45 morts avant de porter son bilan à 55 morts environ sans déterminer le nombre de personnes blessées, lesquelles ont été conduites dans divers centres hospitaliers de la région située à près de 170 km à l’est de Tripoli.
Citant le médecin du centre hospitalier de Zliten, Abdel Mottaleb Ben Halim, une autre source proche du gouvernement non reconnu par la communauté internationale et qui contrôle Zliten a fait état de 50 morts et 127 blessés. A en croire un témoin, le centre de formation de la police attaqué comptait 300 hommes, la majorité étant des gardes-côtes en pleins préparatifs en vue de leur stage. Jusqu’à présent, cet attentat l’un des plus meurtriers que connait le pays, n’a pas encore été revendiqué.
A la merci des groupes armés, la Libye reste déchirée entre deux administrations rivales, l’une siégeant dans l’est du territoire et reconnue au niveau international et l’autre basée à Tripoli, et qui se disputent le pouvoir. Comme il fallait s’y attendre, le groupe Etat Islamique (EI) a profité de cette anarchie pour s’implanter en Libye, où il a perpétré nombre d’attaques meurtrières. Combattant les forces des deux autorités rivales, cette organisation djihadiste contrôle la ville de Syrte, située à 450 km à l’est de la capitale libyenne.