Les groupes de l’opposition syrienne se présenteront en front uni à la reprise du processus de paix et de réconciliation prévue à la fin du mois à Genève en Suisse.
Réunis en Arabie saoudite, ces groupes ont réaffirmé leur demande de mise à l’écart du président Bachar al-Assad comme point de départ d’une transition politique en Syrie.
Ces groupes de l’opposition syriennes sont réunies à Riyad pour une conférence qualifiée par les autorités saoudiennes d’ « élargie » dans le cadre de la préparation d’une reprise du processus de Genève à la fin du mois.
Cette conférence était ouverte à plus de 140 personnalités de l’opposition, parmi lesquels le HCN (Haut Comité pour les négociations, mis en place par Riyad, mais aussi d’autres plateformes de l’opposition syrienne soutenues par des puissances comme l’Egypte ou la Russie.
Seule la plateforme de Moscou, dirigée par l’ancien vice-Premier ministre Kadri Djamil, a décliné l’invitation de Riyad, accusant le HCN de saper les efforts pour parvenir à la constitution d’une délégation unique.
L’opposition a décidé de former une délégation de 50 membres qui seront chargés de participer en son nom aux discussions organisées au bord du lac Léman, en Suisse.
D’autres réunions devraient être organisées ce vendredi, pour décider de la composition de la délégation de l’opposition syrienne et élaborer son plan d’action.
Les groupes de l’opposition ont également dénoncé le rôle « déstabilisateur » de l’Iran dans la région et réclament le départ des milices soutenues par Téhéran, qui appuient les forces gouvernementales syriennes et ont, selon eux, semé « le terrorisme et les conflits interconfessionnels » entre sunnites et chiites.
Les représentants de l’opposition ont imputé au régime syrien la responsabilité de l’échec des négociations indirectes entre Damas et l’opposition menées jusque-là sous l’égide des Nations unies.
Mais ils demandent à ce que les prochaines négociations soient directes et appellent à une restructuration de l’appareil syrien de sécurité ainsi qu’au maintien des institutions étatiques tout en réclamant que les responsables de crimes de guerre soient jugés.