Les Verts en Suisse aspirent à la création d’un conseil de citoyens pour relancer la cause climatique.
« Nous voulons créer un conseil de citoyens, avec ou sans passeport suisse, tirés au sort », détaille le président des Verts, Balthasar Glättli dans une interview parue samedi au journal La lIberté.
« Une mini-Suisse qui engloberait toutes les couches de population en fonction de l’âge, du genre, de la formation, du lieu d’habitation, etc. », et qui pourrait être inscrite dans le système démocratique suisse, par exemple comme 3ème chambre parlementaire, a-t-il dit.
Ce corps politique oserait « poser des questions plus audacieuses que la majorité parlementaire », poursuit-il. Il « permettrait une délibération libre de personnes qui n’ont pas peur de ne pas être réélues ». Et le président des Verts de pointer la lenteur de la démocratie suisse et son incapacité à répondre aux questions fondamentales comme, justement, celles autour de la crise climatique.
Balthasar Glättli rappelle l’existence d’essais au niveau local en Suisse, comme à Uster, dans le canton de Zurich. « Je propose que ce conseil des citoyennes et citoyens ait les mêmes compétences que les commissions parlementaires, qui peuvent agir très vite au besoin », ajoute-t-il.
Selon lui, le conseil devrait aussi avoir les mêmes pouvoirs qu’un comité d’initiative, mais seulement en cas de large majorité. « Si par exemple au moins deux tiers de ce conseil vote une proposition pour un changement de la Constitution, celle-ci serait soumise au vote du peuple et des cantons », suggère le Zurichois.
A noter que Balthasar Glättli a déposé, fin septembre 2020 déjà, une initiative parlementaire sur ce même sujet et intitulée « Conseil du climat. En réponse à la crise climatique, création dans notre démocratie d’une nouvelle institution, dont les membres seront tirés au sort ». Elle n’a pas encore été traitée dans l’hémicycle.