Le leader nord-coréen Kim Jong-un a reconnu lors de la session plénière du Parti des Travailleurs (PT – au pouvoir), que son pays connaissait «une grave situation» économique, appelant à la mise en place de mesures d’urgence afin d’y remédier.
Cette session plénière du parti, dirigée par Kim Jong-un, s’est ouverte samedi, à quelques jours de l’échéance de l’ultimatum lancé par Pyongyang à Washington.
La session du Parti des Travailleurs est entrée ce lundi, dans son troisième jour, alors qu’elle ne se tenait en deux jours depuis 1990, ce qui est symptomatique de la gravité avec laquelle Pyongyang considère la situation intérieure et extérieure.
L’agence officielle nord-coréenne KCNA, rapporte ce lundi, que Kim Jong-un a présenté aux dirigeants réunis des « tâches » à accomplir « afin de corriger de toute urgence, la grave situation que rencontrent les principaux secteurs industriels de l’économie nationale».
La Corée du Nord ne publie jamais de statistiques économiques, les seuls chiffres disponibles sur les résultats financiers du pays proviennent de l’étranger.
Ainsi, en juillet, la Banque centrale sud-coréenne a estimé que la croissance de l’économie du pays, soumis à des sanctions internationales, a baissé de 4,1% en 2018, soit la plus importante contraction depuis la famine dévastatrice des années 90.
Sur un autre plan, pour les Etats-Unis, sommés de changer d’attitude dans les négociations sur le nucléaire nord-coréen, Pyongyang dit préparer son «cadeau de Noël» qui consisterait, selon d’intenses spéculations, en une possible préparation d’un test de missile intercontinental.
Ces dernières semaines, faute de progrès dans leurs discussions sur le programme nucléaire dans la péninsule nord-coréenne, le régime de Kim Jong-un a fait une série de déclarations véhémentes et adressé à Washington un ultimatum pour la fin de l’année.