Un attentat suicide a été perpétré mardi matin, contre une mosquée de la ville de Mubi, dans l’Etat de l’Adamawa, dans le nord-est du Nigeria, faisant au moins 50 morts et nombreux blessés, selon l’Agence de gestion des urgences de l’Etat d’Adamawa.
La police de l’Etat de l’Adamawa affirme que le kamikaze, un adolescent, s’est mêlé aux fidèles pour entrer dans la mosquée à l’heure de la prière. L’explosion produite par le déclenchement de sa ceinture explosive a été tellement violente que le toit de la mosquée a été volé en éclats.
Les nombreux blessés ont été transférés vers les hôpitaux de la région pour être soignées en urgence. L’attentat n’a pas été revendiqué mais tous les regards se tournent vers Boko Haram en raison du mode d’action et de la situation géographique de l’attaque.
Depuis le pic de l’insurrection entre 2014 et 2015, l’Etat d’Adamawa a connu un progressif et fragile retour au calme, comparativement à l’Etat voisin du Borno, épicentre des attaques de Boko Haram, qui n’ont connu aucun répit. Mais ces attaques ont repris ces dernières semaines.
Bien que les attaques soient fréquentes dans le nord-est du Nigeria, elles font rarement autant de victimes que dans l’attentat-suicide de ce mardi. Il faut remonter à juillet dernier pour retrouver une attaque de Boko Haram, une embuscade, qui avait fait 70 morts dans l’Etat du Borno.