Le parti social-démocrate allemand (SPD) a choisi lundi l’actuel ministre des Finances, Olaf Scholz, comme candidat à la succession de la chancelière Angela Merkel en 2021. Parmi les trois formations politiques en mesure de prendre les rênes du pays, c’est la première à désigner son champion.
« Maintenant, c’est officiel … La direction du parti vient de me nommer à l’unanimité candidat à la chancellerie », a annoncé Olaf Scholz dans la matinée sur le réseau social Twitter. Et d’ajouter : « je me réjouis à l’idée de mener une campagne électorale joyeuse, loyale et réussie au sein d’une équipe solide ».
Cette désignation est pour le moins paradoxale. Pas plus tard qu’en novembre dernier, le candidat du SPD avait été battu avec sa colistière et élue régionale du Brandebourg, Klara Geywitz, lors de l’élection de la présidence de leur formation politique.
Depuis, les vainqueurs de ce scrutin, Saskia Esken et Norbert Walter-Borjans, qui s’étaient positionnés plus à gauche lors de leur campagne, ont déçu les espoirs placés en eux : ils ont non seulement échoué dans leur tentative de réformer le programme gouvernemental mais également dans celle d’extraire le SPD de la coalition au pouvoir outre-Rhin.
Dans ce contexte, la direction du parti social-démocrate a souhaité éviter une énième querelle en choisissant une fois pour toutes l’expérimenté Olaf Scholz. En effet, ce dernier s’est vu confier à maintes reprises des portefeuilles ministériels et a été maire de Hambourg ainsi que secrétaire général du SPD.