Ahmed Ouyahia vient d’être élu à la tête du Rassemblement National Démocratique (RND), deuxième parti politique au Parlement algérien. Un succès qui conforte l’actuel directeur du cabinet présidentiel dans son statut de favori à la succession du chef d’Etat algérien, Abdelaziz Bouteflika.
En fait, il s’agit, pour Ahmed Ouyahia, 63 ans en juillet prochain, d’un retour au poste de Premier secrétaire du RND, qu’il avait déjà occupé entre décembre 1998 et janvier 2013. Ce, avant d’être poussé vers la sortie : M. Ouyahia avait alors cédé sa place pour, selon ses propos, préserver l’unité du RND. Dans le cadre de ce nouveau mandat, il succède à Abdelkader Bensalah, qui n’a pas su survivre à une nouvelle crise dans les rangs de ce parti politique. Ahmed Ouyahia aura la lourde tâche de diriger le RND jusqu’à la tenue de son prochain congrès, prévu pour octobre 2015.
Lors de son discours de vainqueur, le nouveau leader du RND a affirmé que cette formation politique reste « pleinement engagée au côté d’Abdelaziz Bouteflika », à qui il a assuré un « soutien indéfectible dans tous les domaines et en toutes circonstances ». Dans le même ordre d’idées, M. Ouyahia a demandé aux autres partis qui apportent d’ores et déjà leur appui au dirigeant algérien d’œuvrer ensemble « au sein d’un pôle destiné à conforter le soutien au président Bouteflika et à renforcer la voix de la majorité ».
Pour certains observateurs, le nouveau Premier secrétaire du RND pourrait, dans un avenir proche, accéder à la magistrature suprême. C’est ce que pense, entre autres, le politologue Farid Ferrahi. Toutefois, « la liste est ouverte à d’autres candidats », prévient-il, à l’instar de l’actuel Premier ministre Abdelmalek Sellal.
