Le Fonds Monétaire International (FMI) s’est exprimé mardi sur la croissance sud-africaine. Selon cette institution financière, celle-ci devrait légèrement s’accélérer d’ici la fin de la décennie ; mais, cela ne suffira pas à faire reculer le chômage, qui devrait demeurer au-delà des 25 %.
« L’Afrique du Sud continue à faire moins bien que les autres marchés émergents et le fossé s’est creusé avec ses partenaires commerciaux », a constaté le FMI après avoir qualifié de « ternes » les perspectives non seulement pour sa croissance mais également pour son emploi. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’économie sud-africaine traverse une passe difficile : l’année dernière, elle a été secouée par plusieurs grèves, entre autres, dans le secteur minier et de l’industrie manufacturière. A l’heure actuelle, c’est l’approvisionnement en électricité qui préoccupe l’institution de Bretton Woods. Dans ce contexte, le FMI s’attend à une croissance sud-africaine de 2 % au terme de cette année et de 2,1 % en 2016. Toujours selon la même institution, cet indicateur pourrait grimper à 2,8 % à moyen terme si la production en électricité s’avère suffisante. Il faut noter que le FMI misait, un an plus tôt, sur une croissance de 3,5 % à moyen terme. Dès à présent, il a tenu à préciser que les risques d’une nouvelle révision de ces prévisions à la baisse sont considérables. Pour rappel, l’Afrique du Sud a enregistré une croissance de 1,5 % en 2014.
De l’avis de nombre d’économistes, la nation arc-en-ciel ne peut faire chuter son taux de chômage que si elle enregistre une croissance comprise entre 5 et 7 %. D’après le FMI, « le chômage devrait rester supérieur à 25 % (de la population active) sauf si la politique économique change vraiment ». Cette institution plaide pour la libéralisation du marché de l’emploi et l’allègement des procédures d’immigration, qui ont été renforcées tout récemment.