Avec des scandales politiques à répétition et des contre-performances économiques qui s’accumulent, le président sud-africain Jacob Zuma redouble les maladresses politiques qui peuvent lui coûter cher, notamment après la fronde populaire qui s’est emparée du pays depuis deux semaines.
Toutefois, les vrais soucis politiques de Jacob Zuma sont apparus surtout après sa décision de remplacer le ministre des Finances Nhlanhla Nene, le 9 décembre dernier. Une décision fortement contestée par la population. Des milliers de manifestants sont en effet descendus dans la rue de plusieurs grandes villes du pays pour afficher leur colère.
Les protestataires qui défilaient sous le slogan « Zuma must fall », Zuma doit tomber, appelaient ainsi à la fin du mandant d’un président accusé d’avoir conduit le pays au bord de la rupture.
La gestion catastrophique de Jacob Zuma a en effet placé tous les baromètres économiques du pays dans le rouge. Victime directe de cette déperdition économique, la valeur du rand sud-africain au niveau international a brutalement chuté en quelques mois seulement, engendrant une inflation que la banque centrale sud-africaine arrive difficilement à contrôler.
Les perspectives économiques les plus optimistes laissent d’ailleurs à penser que l’économie sud-africaine ne connaîtra une croissance que de l’ordre de 1,7% en 2016.
Une situation économique catastrophique qui a poussé les agences de notation internationales à revoir à la baisse leurs estimations sur l’économie sud-africaine. Standard & Poor’s a ainsi fait passer les perspectives du pays de stables à négatives, alors que son homologue Fitch a récemment dégradé la note qu’elle accordait à la première puissance économique en Afrique.
L’Afrique du Sud se place désormais à un rating juste au-dessus de la catégorie spéculative.
Cette situation critique place le dirigeant sud-africain Jacob Zuma dans une position peu confortable qui pourrait pourrait empirer si aucun changement n’est entrepris pour relancer l’économie nationale.