Le Gouvernement nigérien a justifié ce mercredi 3 décembre, les «poursuites contre le groupe français Orano», qu’il accuse depuis le 2 décembre «d’atteintes graves à l’environnement et à la santé publique, après la découverte de 400 tonneaux contenant des déchets radioactifs dans le Département d’Arlit relevant de la région d’Agadez située au Nord du pays.
Le ministre nigérien de la Justice et des Droits de l’Homme, Alio Daouda a déclaré au nom du gouvernement de son pays, que «les déchets, localisés à Madaouela, contiennent une matière hautement toxique, exposant directement les populations à un danger sanitaire majeur».
«Les analyses effectuées sur ces substances montrent des doses comprises entre 7 et 10 microsieverts par heure, soit jusqu’à vingt fois le niveau normal de 0,5 microsievert», a expliqué le ministre Daouda, sur la base d’arguments scientifiques.
Ces analyses révèlent la présence de «bismuth 207 et de chrome X, des composés susceptibles de provoquer de graves troubles respiratoires à moins de dix mètres. Ce dépôt sauvage illustre le mépris persistant d’Orano envers le Niger et son peuple depuis le début de l’exploitation de l’uranium» nigérien, a complété le pouvoir exécutif de cet Etat sahélien.
Les autorités de la Transition du Niger ont retiré en juin 2025 à Orano (ex-Areva), le permis d’exploitation des gisements d’uranium accordé depuis plus de 50 ans dans la région d’Agadez via la Société des mines de l’Aïr et la Compagnie minière d’Akouta. Paris et Niamey sont en froid depuis le putsch du 23 juillet 2023 qui a renversé le pouvoir du président déchu, Mohamed Bazoum.