Des sources de sécurité et médicales maliennes ont révélé la mort hier mercredi d’au moins 16 militaires maliens, dans une présumée attaque djihadiste dans le centre du Mali contre des troupes de l’armée malienne.
L’attaque s’est produite sur la route entre Bankass et Bandiagara en fin de matinée. Dans un communiqué, l’armée malienne a fait état d’ « une attaque complexe » à l’engin explosif improvisé suivie de tirs nourris contre ses troupes.
L’état-major a également affirmé que les militaires maliens ont « énergiquement réagi », tuant 15 assaillants et récupérant une vingtaine de motos.
Il s’agit de l’attaque la plus meurtrière que subi l’armée malienne depuis celle contre un convoi le 19 août sur la route entre Boni et Douentza, (centre du Mali), qui avait fait 17 morts.
Depuis le déclenchement des rébellions indépendantistes et djihadistes dans le Nord du pays en 2012, le Mali est plongé dans des violences, entremêlées à des conflits intercommunautaires, qui se sont propagées du nord au centre du pays, puis aux Burkina Faso et au Niger voisins, et qui ont fait des milliers de morts, dont de nombreux civils, malgré le soutien de la communauté internationale et l’intervention de forces de l’ONU, françaises et africaines.
L’armée malienne n’est pas non plus épargnée par ces attaques. Pas plus tard que le 28 septembre dernier, cinq gendarmes maliens qui escortaient un convoi d’une entreprise minière avaient péri dans une attaque entre Sébabougou et Kwala, dans l’ouest du Mali, revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda.
Le GSIM a également revendiqué une autre attaque visant le 20 septembre un convoi d’évacuation médicale de l’armée malienne dans le centre du pays, qui avait coûté la vie à quatre militaires maliens. Le 12 septembre cinq soldats maliens ont trouvés la mort dans une embuscade tendue dans le cercle de Macina, dans la même région.