Les forces françaises de l’opération Barkhane ont été ciblées hier lundi, par une attaque à la voiture piégée dans le quartier de Kaigourou à Gossi, au centre du Mali, indique l’armée française, précisant que six militaires français et quatre civils maliens, dont un enfant, ont été blessés, mais leur pronostic vital n’est pas engagé.
L’état-major des Armées français a précisé dans un communiqué, que c’est en début de matinée qu’une voiture piégée s’est lancée contre un véhicule de la force Barkhane alors en mission de reconnaissance pour sécuriser les alentours de la base opérationnelle avancée de Gossi.
Ayant constaté un «comportement suspect» de la voiture qui se trouvait proche de la patrouille, les militaires français ont procédé à des tirs de sommation, mais le conducteur a actionné le dispositif explosif à bord de la voiture piégée «à proximité» et non «au contact» du véhicule blindé français.
Les nombreux blessés de l’attaque ont tous été évacués vers les hôpitaux militaires de Gao, dans le nord du Mali, et de Gossi. Le commandement de la force Barkhane a dépêché sur place des hélicoptères de combat Tigre et des Mirage 2000 « pour appuyer les troupes au sol ». Mais aucun échange de tirs n’a eu lieu après l’explosion, le kamikaze ayant manifestement agi seul.
Le recours aux véhicules suicides est rare au Mali, les djihadistes utilisant le plus souvent des mines artisanales dont la confection est plus rudimentaire.
Cette attaque intervient alors que la France se prépare à entamer un désengagement progressif de la force Barkhane au Sahel. La force Barkhane, qui compte 5.100 militaires, doit être remplacée progressivement par les armées locales et le groupement de forces spéciales européennes sous la dénomination de «Takuba».