Pékin a adopté hier jeudi, une nouvelle loi pour contrer les sanctions étrangères contre la Chine, alors que, ces derniers mois, le président américain Joe Biden a intensifié les critiques américaines contre l’empire du milieu.
Selon le texte publié par le comité permanent de l’Assemblée nationale populaire, l’organe législatif suprême de la Chine, les contre-mesures prévues dans la nouvelle loi incluent «le refus de délivrer des visas, d’entrer sur le territoire ou l’expulsion, et la mise sous scellés, la saisie et le gel des biens des personnes ou des entreprises qui adhèrent aux sanctions étrangères contre les entreprises ou les fonctionnaires chinois».
Ces restrictions peuvent également s’appliquer aux membres de la famille des personnes ayant des démêlés avec Pékin. La loi chinoise permet également aux tribunaux du pays de sanctionner les entreprises qui se conforment à des lois étrangères portant atteinte aux intérêts nationaux, ce qui met ainsi en péril les multinationales qui se conforment aux sanctions américaines.
Alors que la Chine se plaint depuis longtemps de l’application extra-territoriale du droit américain via des sanctions et des restrictions commerciales, le président américain Joe Biden a intensifié ces derniers mois les critiques contre la Chine, aussi bien sur le vol de la propriété intellectuelle que sur les violations présumées des droits de l’Homme à Hong Kong et vis-à-vis des minorités musulmanes au Xinjiang.
Les critiques américaines s’accompagnent de sanctions contre désormais 59 entreprises chinoises accusées de soutenir les activités militaires de Pékin.
C’est sous la présidence de Donald Trump, entre 2016 et 2020, que les relations entre Pékin et Washington ont commencé à se détériorer, avec notamment un conflit commercial entre les deux premières puissances mondiales et des sanctions américaines visant plusieurs géants chinois du numérique et des télécoms, dont Huawei.