L’AIEA accuse l’Iran d’avoir mis en marche de nouvelles centrifugeuses dans le site de Natanz

L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) a accusé hier lundi dans un rapport à ses pays membres, le gouvernement iranien d’accélérer sa violations des restrictions imposées dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015 signé entre les Etats-Unis, l’Iran et plusieurs pays européens. 

La République islamique a commencé à enrichir de l’uranium sur son site souterrain de Natanz à l’aide d’une troisième cascade de centrifugeuses perfectionnées de type IR-2m. 

Selon ce rapport, « l’Iran a commencé à charger en UF6 (hexafluorure d’uranium) naturel une troisième cascade de 174 centrifugeuses IR-2m», rapporte un agence de presse occidentale, précisant qu’une quatrième cascade de 174 autres centrifugeuses IR-2m a été installée à Natanz mais n’a pas été chargée, tandis qu’une cinquième cascade est en cours d’installation. Ces centrifugeuses sont utilisées pour enrichir l’uranium destiné aux centrales nucléaires du pays. 

Or, selon les termes de l’accord de 2015 sur son programme nucléaire, dont l’Iran s’est progressivement affranchi après le retrait américain décidé par Donald Trump en 2018, les installations souterraines de Natanz ne doivent accueillir que des centrifugeuses Ir-1 de première génération pour enrichir l’uranium, moins efficaces. 

Le gouvernement iranien a exhorté l’administration Biden à revenir à l’accord de 2015 depuis que le président est entré en fonction en janvier. Mais la Maison Blanche a jusqu’à présent résisté à ces appels, affirmant qu’il appartenait à Téhéran de revenir à la conformité tout en refusant de revenir sur les sanctions imposées à l’Iran par l’administration Trump après son retrait de l’accord.