Une délégation russe comprenant entre autres le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov et menée par le vice-Premier ministre Iouri Borissov a été reçue hier lundi à Damas par le président syrien Bachar al-Assad et d’autres hauts responsables. L’objectif de cette rencontre était de discuter de la coopération économique entre les deux pays alliés, dans un contexte économique difficile, aggravé par les sanctions occidentales imposées au pouvoir syrien.
Les participants à cette rencontre ont évoqué la possibilité de nouveaux accords « dans l’intérêt des deux pays et qui permettraient d’alléger les répercussions des sanctions contre la Syrie ». La délégation russe est notamment voir dans quelle mesure la Russie peut aider la Syrie à atténuer les effets de la loi « César », qui sanctionne toute transaction économique, commerciale ou financière avec le gouvernement syrien ou des proches du pouvoir.
En conférence de presse hier lundi, Iouri Borissov a évoqué un futur accord pour élargir la coopération économique et commerciale, soumis à l’étude des responsables syriens, dont il espère la signature avant la fin de l’année, à l’occasion d’une nouvelle visite à Damas.
La Russie et la Syrie ont convenu de mettre en œuvre les projets déjà conclus entre les deux pays ces dernières années. Un accord portant sur l’exécution de 40 nouveaux projets dans le domaine de l’énergie a par ailleurs été signé le 7 septembre et prévoir la construction de centrales électriques et l’exploration d’hydrocarbures offshore.
La guerre n’a pas empêché des entreprises russes d’investir ces dernières années dans les secteurs pétrolier, gazier et minier syriens. Elles ont ainsi remporter des contrats, notamment pour la construction de minoteries et de stations de pompage d’eau.
Depuis plusieurs mois, la Syrie fait face à l’aggravation de la crise économique, accentuée par les sanctions de la loi « César », adoptées par Washington à la mi-juin qui sont venues se greffer aux sanctions déjà imposée par les Occidentaux. Ces mesures en vigueur depuis des années visent des représentants du pouvoir syrien, mais impactent aussi le domaine économique, avec notamment des restrictions sur les importations syriennes et le secteur pétrolier.