Le principal opposant camerounais, Maurice Kamto ne compte pas boycotter les élections législatives et municipales annoncées pour le 09 février 2020.
Il a instruit son parti ce mercredi, sur les dispositions à prendre pour faire acte de candidature à ces scrutins dont il dénonce pourtant les conditions d’organisation.
Dans une circulaire qu’il a signée en début de semaine, Maurice Kamto annonce la création, au sein de son Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), d’«une commission en charge des investitures pour les élections municipales et législatives» dont il assurera lui-même la supervision.
Cette Commission a pour mission de «vérifier la qualité des listes et des dossiers» des candidats de son parti, et de faire des arbitrages en l’absence de consensus sur une liste de candidats.
Il y a peu, l’opposant vaincu à la présidentielle de 2018 et récemment gracié par le président Paul Biya, conditionnait la participation de son parti à ces élections, au retour définitif de la paix dans les régions anglophones de l’ouest du Cameroun, en proie à une violente crise séparatiste, et l’adoption d’un «système électoral consensuel».
Ces affrontements entre les forces de sécurité et des groupes armés indépendantistes dans les régions anglophones du Sud-Ouest et Nord-Ouest du pays, perdurent à ce jour, ainsi que les exactions des deux camps contre des civils, selon les ONG internationales.