L’Organisation internationale contre les armes chimiques (OIAC) a confirmé ce jeudi dans un communiqué, les conclusions de Londres sur l’agent chimique toxique utilisé pour empoisonner l’ancien espion russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia dans la capitale britannique.
Le gouvernement britannique estime que ce résultat est une confirmation de la responsabilité de la Russie dans l’attaque et a demandé une réunion du Conseil de sécurité pour débattre de cette question.
L’OIAC a précisé que la substance chimique employé est d’une « grande pureté », mais ne cite pas nommément le Novitchok et prend soin de n’établir aucune responsabilité.
L’organisation basée à La Haye, aux Pays-Bas, avait pu procéder à ses propres analyses après que le gouvernement britannique l’ait autorisé à procéder à ses propres prélèvements sanguins sur les Skripal, ainsi que sur le policier intoxiqué en leur portant secours.
Londres avait auparavant identifié la substance utilisée comme étant un agent innervant de la famille du Novitchok, un poison dont le nom signifie « nouveau venu » en russe, et qui a été développé par l’Union soviétique dans les années 1970, et rendu Moscou responsable de l’attaque.
Les Britanniques ont réitéré leurs accusations contre Moscou en s’appuyant sur les conclusions de l’OIAC et réclament une réunion du Conseil de sécurité, réunion qui devrait se tenir cette semaine selon la mission britannique auprès des Nations unies.
De son côté, la Russie continue à affirmer, comme elle le fait depuis le début de l’affaire, n’avoir aucun lien avec l’empoisonnement de l’ancien agent double et de sa fille.
Après l’annonce de l’OIAC, la Russie a averti qu’elle « ne croira pas les conclusions tant que ses experts n’obtiendront pas l’accès aux analyses mentionnées dans l’expertise de l’OIAC ».
L’empoisonnement le 4 mars dernier de Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia à Salisbury a provoqué une grave crise diplomatique entre les Occidentaux et la Russie et conduit à l’expulsion d’environ 300 diplomates de chaque côté.