La justice chinoise a annoncé que l’avocat chinois Xie Yang, éminent défenseur des droits de l’Homme, avait plaidé coupable hier lundi «d’incitation à la subversion».
Son procès est suivi avec beaucoup d’intérêt par l’Union européenne et plusieurs pays et médias occidentaux.
Le Tribunal populaire intermédiaire de Changsha, dans le centre du pays, a indiqué que Xie Yang a plaidé coupable « d’incitation à la subversion » et de « perturbation d’une salle d’audience de tribunal ». Il aurait également, d’après la transcription officielle des propos tenus durant le procès, avoué avoir reçu des « formations » en Corée du Sud et à Hong Kong sur « le lavage de cerveau par les idées constitutionnelles de l’Occident » dans le but de « renverser le système en place » en Chine.
Mais la communauté internationale, plus particulièrement les Etats-Unis et l’Union européenne, sont préoccupés par le traitement subi par l’avocat. Dans une vidéo publiée sur le compte Twitter du journal Global Times, réputé proche du pouvoir, Xie Yang assure que les autorités ont respecté ses droits et qu’il n’a pas été torturé durant sa détention. Pourtant, il avait précédemment assuré avoir subi de la part de la police des « privations de sommeil, de longs interrogatoires, des passages à tabac, des menaces de mort ainsi que des humiliations ».
Le procès de l’avocat s’est donc terminé hier lundi et le verdict doit être annoncé ultérieurement. Faisant partie des quelque 200 juristes, avocats et militants interpelés en Chine à l’été 2015, Xie Yang a travaillé sur plusieurs affaires jugées sensibles par le PCC, le Parti communiste chinois au pouvoir. Il avait notamment défendu des militants qui ont soutenu les manifestations pro-démocratie de 2014 à Hong Kong.