Le ministre britannique de la Défense Michael Fallon a annoncé mardi, que la Grande-Bretagne avait l’intention de maintenir une présence militaire en Afghanistan en 2016.
Le responsable britannique a précisé qu’il s’agit d’un contingent de 450 hommes chargés de continuer à former et à conseiller les forces afghanes. Alors que le pays avait initialement prévu de rapatrier tous ses soldats à la fin de cette année, le gouvernement britannique a estimé qu’il faudrait davantage de temps pour que les ANSDF, les Forces de sécurité et de défense nationales afghanes, parviennent pleinement à mettre sur pied une force de combat capable d’apporter une totale sécurité à la population afghane.
Les difficultés des forces de sécurité afghanes ont été dévoilées lors de récentes opérations lancées par les talibans, notamment dans la ville de Kunduz, dans le nord du pays, et dans la province du Helmand, dans le sud. Les dernières troupes de combat britanniques ont quitté l’Afghanistan fin 2014, après 13 ans de présence, mais Londres avait décidé de maintenir 450 militaires en 2015 dans le cadre d’une mission de formation et de soutien aux troupes afghanes.
La décision de la Grande-Bretagne emboîte le pas à une décision prise par les Etats-Unis à la mi-octobre. Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont déployé respectivement 9.800 et 9.500 soldats en Afghanistan, depuis le début de leur intervention en 2001, dans ce pays où 456 soldats britanniques ont perdu la vie.
Le coût humain des guerres déclenchées cette année-là et deux ans plus tard en Irak a rendu l’opinion britannique majoritairement hostile à toute intervention militaire extérieure.
Le Premier ministre britannique, Tony Blair a reconnu lors d’une interview diffusée dimanche dernier par la chaîne TV américaine CNN, une part de responsabilité dans la situation actuelle en Irak et dans l’essor de l’Etat islamique.