L’université du Forum des chefs d’entreprises (FCE) a été lancée ce jeudi 1er octobre à Tlemcen. Pour le premier panel intitulé « Les Chemins de l’Efficience Economique », la réforme du système bancaire et la recherche de nouvelles sources de financement des investissements étaient les principaux points abordés.
Le panel a été animé notamment par le vice président du FCE, Brahim Benabdessalam, et l’expert financier Alexandre Kateb.
Le premier a relevé que les banques algériennes ont accusé un retard en matière de financement des entreprises, et le second leur propose des pistes pour mieux répondre aux attentes des clients.
« Nous ne bénéficions que de moins de 25% du financement bancaire. Tout l’investissement national se fait par le trésor public et plus de 85% des engagements bancaires des investisseurs se font auprès des banques publiques », a relevé le vice président du FCE, Brahim Benabdessalam.
Pour lui cette situation constitue un « frein financier » pour que le FCE puisse jouer son rôle d’acteur de croissance. M. Benabdesslam a souhaité la fin de ce qu’il appelle « l’hégémonie des banques publiques », à travers une réforme urgente du système bancaire, pour permettre aux banques étrangères de financer les entreprises nationales.
Pour l’expert financier Alexandre Kateb, les banques algériennes ont besoin d’aller vers les épargnants, de faire un travail de terrain et une pédagogie afin d’inculquer la culture financière. « Elles ont besoin d’adapter leurs produits à la culture locale, en introduisant par exemple des produits conformes à la finance islamique pour optimiser leur attractivité », a suggéré M. Kateb.
Il a indiqué que « les banques algériennes n’ont pas la maturité suffisante pour financer le secteur privé ». Pour lui, les banques nationales héritières de l’économie dirigée et centralisée, ont besoin de s’ouvrir davantage et de se moderniser pour pouvoir accompagner les entreprises privées.