Le Fonds monétaire international (FMI) vient de recommander, à l’Algérie d’engager des réformes structurelles dans le secteur des exportations et de mener une politique macroéconomique prudente pour faire face à la chute des cours du pétrole.
Dans un rapport, le chef d’une mission dépêchée par le Fmi à Alger, Zeine Zeidane estime que « l’Algérie doit mener, dans cette conjoncture de baisse des prix de pétrole, une politique macroéconomique prudente qui permet de réduire, d’une part, la demande intérieure et d’assurer, plus particulièrement, la consolidation budgétaire et, d’autre part, d’améliorer la compétitivité extérieure du pays et d’éviter que le taux de change soit surévalué».
«Ces politiques permettent de réduire la demande d’importations et de renforcer la compétitivité externe de l’offre intérieure algérienne», a-t-il précisé.
L’expert du FMI préconise également la mise en place de réformes structurelles qui permettent de diversifier le secteur des exportations et de le rendre plus compétitif. Parlant de diversification des secteurs porteurs de croissance, le pays veut améliorer la qualité des produits de l’artisanat pour affronter la concurrence. Le gouvernement algérien s’est engagé dans un processus d’accompagnement des produits d’artisanat, par un mécanisme efficace de commercialisation et de promotion devant leurs permettre d’être exportables, et partant, de contribuer à l’économie nationale.
Selon des statistiques officielles, l’économie algérienne est fortement dépendante du secteur des hydrocarbures. Les hydrocarbures représentent plus de 95% des recettes extérieures de l’Algérie, et contribuent pour 60% au budget de l’Etat.
L’économie algérienne a des difficultés respiratoires depuis la chute des cours mondiaux du pétrole. Les recettes provenant des exportations d’hydrocarbures ont chuté de 42,8% durant les quatre premiers mois de 2015, entraînant un creusement du déficit commercial en Algérie.