Les candidats à l’élection présidentielle en Corée du Sud ont lancé officiellement ce mardi leur campagne électorale pour un scrutin qui s’annonce comme étant le plus serré des 20 dernières années.
Quatorze candidats sont pour l’heure en lice pour le scrutin du 9 mars, dont le candidat du Parti démocrate au pouvoir, Lee Jae-myung, et son principal, rival, le conservateur Yoon Suk-yeol, donnés au coude-à-coude dans des sondages. Toutefois, les deux candidats favoris souffrent d’une faible côte de popularité.
D’après les enquêtes d’opinion, les électeurs souhaitent un président capable de remédier à la polarisation de la politique et à endiguer la corruption, tout en stoppant la flambée des prix de l’immobilier et en luttant contre les inégalités sociales qui nuisent à la quatrième économie d’Asie.
Même les essais à répétition effectués par Pyongyang en janvier et les tensions continues à cause des programmes nucléaire et balistique du voisin du Nord n’ont pas suffi à faire de la politique étrangère un thème majeur de la campagne électorale.
Face à ces attentes, la frustration croissante à l’égard des partis traditionnels ainsi que des controverses impliquant les familles de Lee Jae-myung et de Yoon Suk-yeol, pourraient entrainer l’effondrement du bipartisme qui caractérise la Corée du Sud.
En plus de l’implication de son fils dans une affaire de paris illégaux, Lee Jae-myung pourrait faire l’objet d’une enquête pénale pour des accusations selon lesquelles il a nommé un fonctionnaire comme assistant personnel de son épouse, à laquelle il aurait permis utiliser des fonds gouvernementaux via sa carte d’affaires.
De son côté, Yoon Suk-yeol s’est retrouvé au centre d’une polémique suscitée par la découverte du CV erroné de son épouse lorsque celle-ci était à la recherche d’un poste d’enseignante il y a plusieurs années.
Ces controverses ont profité à Ahn Cheol-soo, magnat de l’informatique et candidat d’un petit parti d’opposition. Celui-ci pourrait bousculer la lutte bipartite et jouer les faiseurs de roi.
Ahn Cheol-soo a d’ailleurs proposé dimanche une alliance à Yoon Suk-yeol, estimant que cela permettrait d’obtenir une victoire massive et de sceller l’unité nationale.