Israël et la Palestine ont commencé cette journée par une des plus importantes escalades de violences de ces dernières années, entre un barrage de roquettes de Gaza vers Israël, des frappes meurtrières de l’Etat hébreu ciblant le Hamas, et des heurts musclés entre policiers israéliens et manifestants palestiniens à Jérusalem-Est.
L’armée israélienne a indiqué ce mardi avoir tué 15 membres du Hamas et du Jihad islamique, des groupes armés dans la bande de Gaza, enclave sur laquelle elle a mené 130 frappes en riposte à des tirs de roquettes. Les autorités locales à Gaza ont fait état de 22 morts, dont neuf enfants, dans les frappes israéliennes qui sont les plus importantes depuis novembre 2019.
Selon un bilan de l’armée, ce sont 200 roquettes qui ont été tirées de Gaza vers Israël depuis lundi, dont plus de 90% ont été interceptées par le bouclier antimissile « Dôme de fer ». Les secouristes israéliens ont fait état de plusieurs blessés.
Cette escalade est une conséquence des semaines de tension à Jérusalem-Est autour des menaces d’éviction familles palestiniennes par des colons israéliens.
Lundi, quelque 520 Palestiniens et 32 policiers israéliens ont été blessés dans de nouveaux heurts avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam nommé Mont du Temple par les Juifs, et dans d’autres lieux de Jérusalem-Est.
Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, avait menacé lundi l’Etat hébreu d’une nouvelle escalade militaire si ses forces ne se retiraient pas à 18 heures de l’esplanade et du quartier de Cheikh Jarrah.