Lors d’une visioconférence à laquelle ont participé plusieurs ministres, les Secrétaires généraux de l’ONU et de la Ligue arabe ont demandé à l’unisson à Israël «d’abandonner ses plans d’annexion de la Cisjordanie» qui pourraient « mettre fin aux efforts internationaux en faveur de la création d’un Etat palestinien viable» aux côté de l’Etat d’Israël.
Le Conseil de sécurité de l’ONU, à l’exception des Etats-Unis s’est élevé hier mercredi contre le projet d’Israël d’annexer une partie de la Cisjordanie qui est perçue comme une grave violation de la loi internationale. Dans une écrasante majorité, les intervenants lors de la réunion du Conseil de sécurité ont mis en garde contre toute annexion qui « compromettrait gravement la relance de négociations» de paix dans le conflit israélo-arabe autour de la Palestine occupée.
La position des Nations unies, qui parlent d’un Etat palestinien indépendant, démocratique, d’un seul tenant, souverain et viable, vivant aux côtés d’un Etat d’Israël dans des frontières basées sur les lignes définies en 1967, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats, tranche avec le plan pour le Proche-Orient des Etats-Unis, qui ont reconnu Jérusalem comme capitale d’Israël et qui prévoient un Etat palestinien réduit et morcelé.
Par ailleurs, les Palestiniens, qui envisagent de saisir la Cour internationale de Justice, réclament des sanctions en cas d’annexions de pans de la Cisjordanie. Les pays européens du Conseil ainsi que le Royaume-Uni ont proféré des représailles contre Israël en cas d’annexion, sans toutefois les préciser.
Le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu doit annoncer à partir du 1er juillet sa stratégie de mettre en place le plan de paix américain qui prévoit l’annexion par Israël des colonies juives et de la vallée du Jourdain, une vaste plaine agricole de la Cisjordanie.