Après l’important positionnement de Renault et PSA dans l’industrie automobile au Maroc, l’aéronautique est en train de percer de son côté, avec Boeing qui lance un grand projet industriel consistant à structurer un écosystème formé de fournisseurs basé au Maroc, qui générera un chiffre d’affaires annuel à l’export d’un milliard de dollars et entraînera l’implantation de 120 fournisseurs de Boeing.
Le projet de l’avionneur américain a fait l’objet d’un accord signé mardi à Tanger (Nord) sous la présidence du roi Mohammed VI. Le protocole d’accord a été signé par le ministre de l’Industrie Moulay Hafid Elalamy et le président de Boeing «Commercial Airplanes», Raymond L. Conner.
Cet écosystème entraînera l’implantation de 120 fournisseurs de Boeing et permettra la création de 8.700 nouveaux emplois spécialisés. Pour couvrir les besoins en formation de son écosystème, des programmes de formation dédiés spécialement conçus par Boeing seront implémentés.
Commentant ce projet, Raymond L. Conner a déclaré : «à travers notre entreprise commune à Casablanca, nous avons pu déjà constater de nos propres yeux les opportunités uniques offertes par le Maroc aux sous-traitants de l’aéronautique pour réduire leurs coûts, tout en produisant des produits aéronautiques de grande qualité ».
Un témoignage qui confirme le capital confiance dont jouit le Royaume auprès des investisseurs internationaux. Car en dépit d’un contexte international délicat et un contexte national marqué par la tenue d’élections législatives le 7 octobre prochain, le Maroc est toujours perçu par les grands groupes internationaux en tant que pays inscrit durablement dans la normalité politique.
Cette perception à l’international se fonde sur le fait que le Maroc dispose d’institutions solides et fonctionnelles reflétant le grand consensus autour des choix stratégiques faits par le royaume depuis une quinzaine d’années sous l’impulsion du roi Mohammed VI.
Dans ce sens, les élections représentent un moment normal dans la vie politique marocaine qui transcende les changements gouvernementaux ou politiques. Le souverain marocain veille d’ailleurs personnellement à la poursuite de l’agenda des grands chantiers d’infrastructures conformément aux objectifs tracés.