Un attentat suicide à la voiture piégée a été perpétré lundi à proximité d’un barrage bondé au nord de Bagdad, causant la mort de 12 personnes selon des responsables irakiens de la sécurité et de la santé.
D’après le porte-parole de la police de la province de Diyala, le colonel Ghalib al-Attiyah, et celui du département de la santé, Faris al-Azzawi, cette attaque s’est déroulée à l’entrée de la ville de Khales, précisant qu’en plus des 12 décès, l’attaque a fait 37 blessés.
Le colonel Attiyah a indiqué que le point de contrôle était bondé de voitures, dont beaucoup ont été brûlées lors de l’explosion. Pour l’heure, cette attaque n’a pas encore été revendiquée. Mais l’attentat porte la signature de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) qui est à l’origine de nombreux attentats suicide sur le sol irakien.
Le groupe extrémiste a revendiqué une attaque suicide commise la veille dans un quartier chiite de la capitale irakienne, faisant, sur le coup, au moins 15 morts. Il faut noter que les éléments de l’organisation de l’EI prennent souvent pour cible les chiites, qu’ils considèrent comme hérétiques.
Le même mouvement terroriste avait mené, le 3 juillet dernier dans un secteur commerçant de Bagdad, l’une des attaques les plus meurtrières de l’histoire de l’Irak, avec un bilan qui avoisine les 292 morts et 200 blessés. Cet attentat avait été perpétré alors que de nombreux habitants s’étaient rendus dans ce secteur pour effectuer leurs courses en perspective de la fête de Aïd Al Fitr clôturant le mois sacré du Ramadan.
Le groupe EI avait conquis d’importantes portions du territoire irakien lors d’une vaste offensive menée en juin 2014. Mais, depuis, l’armée irakienne a repris du terrain avec l’appui aérien de la coalition internationale anti-djihadiste et le soutien au sol, des éléments des tribus et groupes armés locaux.