Les élections législatives qui se sont déroulées ce mercredi en Corée du Sud, ont vu le parti conservateur de la présidente Park Geun-Hye perdre sa majorité au Parlement.
Ces résultats ont démenti tous les sondages et laissent planer une fin de mandat compliquée pour la présidente Geun-Hye.
Le taux de participation à ces législatives a été de 58%, en hausse de 4% par rapport aux élections de 2012. Avec plus de 99% des votes comptés sur 300 sièges que compte l’assemblée, les conservateurs ont remporté 121 sièges, moins que les 123 pour le Parti Minjoo de centre-gauche.
Le Parti du peuple d’Ahn Cheol-soo, un entrepreneur devenu politicien, et qui est un parti de centre-gauche également issu d’une scission avec le Minjoo, a réussi son pari de devenir la troisième force politique du pays en s’adjugeant 39 sièges.
A la suite de ces résultats, le chef du parti conservateur Saenuri a présenté sa démission ce jeudi matin.
Le parti au pouvoir a payé le prix de ses mesures impopulaires, dont les réformes du marché du travail et les résultats économiques décevants. La dette des ménages et le chômage battent des records et les inégalités sont de plus en plus flagrantes dans le pays.
La personnalité très clivante et le style autoritaire de la présidente Park Geun-hye sont également autant d’éléments qui n’ont pas joué en faveur des conservateurs.
Pourtant, la présidente sud-coréenne attendait de ces élections un renforcement de sa majorité au Parlement afin de faire voter une série de lois de dérégulation du marché du travail, des lois très controversées qui auraient notamment permis aux entreprises de licencier plus facilement.
Pour certains analystes, la perte par le parti conservateur de sa majorité au Parlement est précurseur d’une possible alternance politique lors de la prochaine présidentielle de 2017. Le pays se retrouve dans une situation compliquée car si la gauche a l’avantage du nombre, elle reste très éclatée et la formation d’une coalition s’annonce pour le moment très compliquée.