Le Premier ministre libyen tire sa révérence

Le Premier ministre libyen tire sa révérence

N’ayant pas pu réinstaurer la paix dans son pays, le chef du gouvernement libyen d’union nationale (GNA), Fayez al-Sarraj, a annoncé mercredi sa décision de se retirer d’ici fin octobre.

Cet homme politique est à la tête du GNA depuis 2015. Il a été désigné à la suite des accords conclus dans la ville marocaine de Skhirat sous l’égide des Nations Unies. Mais ce processus politique n’a pas abouti à la réinstauration de la paix. D’ailleurs, M. Sarraj a énuméré certaines causes de cet échec dans son discours télévisé au peuple libyen.

« Il est nécessaire de mentionner que le gouvernement n’a pas fonctionné dans des circonstances normales ou même semi-normales depuis sa formation, mais qu’il a plutôt fait l’objet de conspirations internes et externes et qu’il y avait ceux qui travaillaient à son obstruction, de manière évidente et récurrente », a soutenu le Premier ministre libyen.

Le retrait de ce dernier peut également s’expliquer par ses divergences avec son ministre de l’Intérieur, Fathi Bashagha, qui a quitté l’exécutif le 28 août dernier. Ce ministre était appuyé par des groupes armés et entretenait d’étroites relations avec Ankara, qui est un des alliés du GNA.

Fayez al-Sarraj a appelé le comité de dialogue à désigner un nouveau chef du gouvernement. Une rencontre de cette instance devrait bientôt avoir lieu à Genève, sous la direction de l’ONU.

Thomas Haeflin

Journaliste, Blogueur basé à Bâle en Suisse. Expert dans la politique, Gouvernement et Économie.

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