Des millions d’emplois menacés par la robotisation

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Des millions d'emplois menacés par la robotisation d'ici 2025Une étude réalisée par le cabinet de conseil Roland Berger et publiée par le Journal du Dimanche fait un constat édifiant : avec 20% de tâches automatisées d’ici 2025, les robots mettraient sur le tapis plus de trois millions d’emplois dans l’Hexagone.
Et tous les secteurs seraient touchés, de l’agriculture au services aux entreprises en passant par le bâtiment. Seuls les secteurs de l’éducation, de la santé et de la culture seraient, selon l’étude, épargnés. Les classes moyennes, qui exercent des professions intellectuelles dont une partie des tâches peut être automatisée, sont particulièrement visées.
Seuls 500.000 emplois seraient créés dans le domaine de l’environnement, des nouvelles technologies, de la relation client. « La machine saura faire sans l’homme à très court terme. »
En 1974 le Plan Machine-Outils devait aider les entreprises à s’équiper. Le rythme d’équipement en France, très fort dans les années soixante, freine dès 1970.

Problème: ce plan venait du patronat.

Le plan a échoué pour 3 raisons bien identifiées. Les retraités français d’aujourd’hui portant cette responsabilité qu’ils feignent d’ignorer.

1- les industriels français de la machine-outil s’y sont clairement opposés, par souci de conserver un monopole et leur indépendance. Ils ont refusé de se regrouper et de collaborer entre eux. L’arrivée des italiens et des japonais les a laminés par la suite.

2- La forte opposition des partis politiques de gauche à toute forme d’automatisation, sous prétexte de sauvegarde de l’emploi.

3- La méfiance des citoyens envers le progrès, même si cela doit permettre à leurs enfants d’améliorer leurs chances d’avoir un emploi qualifié.

En 2014 la situation n’a fait qu’empirer. Les allemands n’ont pu renforcer leurs industries depuis 10 ans qu’avec l’automatisation.

En France il n’y a pas eu de nouvelles tentatives d’envergure depuis 1974. Le principal obstacle ce sont donc les citoyens eux-mêmes. Tant qu’il sera présent il n’y aura que des fermetures d’usine supplémentaires. La solution est assez simple : il suffit de se former à ces nouvelles technologies. Penser en effet à mettre des quotas de machines autorisées par la loi relèverait de l’utopie presque criminelle.

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