Les constructeurs automobiles sud-coréens en mauvaise passe en Chine

Stratégie

Les véhicules sud-coréens n’ont plus le vent en poupe en Chine. Les ventes de Hyundai et de sa société sœur Kia dans l’Empire du Milieu ont chuté de 52% au mois de mars, un fort recul attribué à la montée des tensions entre la Chine et la Corée du Sud au sujet du déploiement du bouclier antimissile américain THAAD en Corée du Sud.

Les ventes de Hyundai et de Kia en Chine ont chuté à 72 032 unités, revenant sous la barre des 100 000 unités pour la première fois depuis février 2016. Dans le détail, les ventes de Hyundai ont diminué de 44% à 56 026 unités et celles de Kia de 68% à 16 006 unités.

Les relations tendues entre la Chine et la Corée du Sud ces derniers mois ne sont pas étrangères aux déboires des marques automobiles du Pays du Matin calme. De nombreuses enseignes sud-coréennes font l’objet de représailles de Pékin suite à la décision de déployer le système de défense antimissile américain THAAD (Terminal High Altitude Area Defense) sur le sol national. La Corée du Sud a beau assurer ce système est un élément de riposte au programme nucléaire militaire de la Corée du Nord et n’est pas dirigé contre la Chine, l’initiative n’en suscite pas moins la colère de cette dernière.

Des entreprises sud-coréennes, dont Lotte Group qui a accepté de fournir fin février un terrain à l’extérieur de Séoul pour l’installation du THAAD, sont prises pour cibles en Chine avec des appels au boycott des produits sud-coréens, des manifestations et des suspensions d’activités.

Mais à côté des relations politiques tendues, les constructeurs automobiles sud-coréens doivent en plus faire face à la concurrence sur le marché chinois des gros véhicules de type SUV.

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